L’exposition «In vivo» ou « Examen ante mortem des causes de la vie » consiste en une série d’œuvres ayant chacune comme sujet une ou des parties du corps humain. En exploitant des parties du corps, chaque œuvre cherche à exprimer une émotion particulière et nous questionne sur l’utilisation de la forme dans cette représentation.
Le titre « In vivo » fait référence à l’approche en recherche scientifique. Cette approche préconise, bien souvent, l’étude parcellaire pour en tirer des conclusions globales.
La proposition de l’exposition part du constat que l’art est réducteur, que des éléments sont magnifiés, sublimés et en même temps, d’autres complètement ignorés. Que l’idée du « cadre » est à la base de cette limitation et de cette sublimation d’un seul élément.
La recherche proposée se fait beaucoup sur la forme, sur le contenant. C’est un questionnement sur l’utilisation d’une forme d’art plutôt qu’une autre, sur le cloisonnement des disciplines artistiques dans l’histoire de l’art. Le fond, le contenu naît de ce questionnement et l’œuvre unique n’est qu’un prétexte pour nous amener à cette réflexion sur « l’œuvre globale ».
Par un jeu de découpages, d’assemblages et d’installations, des objets tridimensionnels, mobiles ou interactifs sont créés ayant comme base commune le médium photographique. La mise en espace de cet ensemble d’œuvres vise à donner l’illusion de recréer le tout par l’ensemble de ses parties. Le morcellement présenté dans une vingtaine d’œuvres semble s’unifier par la présentation d’une œuvre centrale réalisée avec la technique de l’anamorphose où le point de vue unique est clairement mis en évidence.